Week-end d'improvisation

Après deux mois d'absence, je viens vous résumer douze heures d'improvisation !

Je viens de terminer un week-end d'improvisation sur le lâcher-prise.

Franchement, ça passe super vite !

Comme dirait Churchill, "Blood, sweat and tears".

Et oui, rien de moins.

Du sang. Il aura surpris ceux qui ne connaissaient pas encore mon côté psychopate,

De la sueur. C'est du sport, l'impro,

Des larmes. Contenues seulement, parce que j'ai refusé qu'elles sortent.

Ne vous inquiétez pas !

C'était un pur plaisir que ce week-end !

Nous étions quinze improvisateurs (et deux formateurs).

Généralement, nous sommes ce nombre pour un formateur. Autant dire que nous avions le temps de passer sur scène et qu'il n'y avait aucun temps mort.

En clair aussi, j'avais pas le temps de faire ma feignasse et de passer dans les derniers...

Je lâche prise (complètement)

J'ai un univers bien à moi, rempli de paumés, de psychopates, etc.

Le samedi démarrait donc par ma joie de dévoiler au public mon secret (ou plutôt celui de la petite fille que j'incarne) : ma collection d'yeux dans des bocaux.

Le dimanche, je me lâchais également complètement dans l'exercice de l'écriture automatique.

Quelqu'un donne un thème, nous écrivons sans lever le stylo de la feuille de papier. Si on pense "j'ai envie de faire pipi", je dois écrire cette phrase sur la feuille. Celui qui a donné le thème dit stop quand il le souhaite (ça dure une poignée de minutes) et nous devons poser le stylo. ça a donné des textes drôles, absurdes, poétiques, etc.

Allez, je vous dévoile mes textes.

Thème : La nuit

Il fait froid. Les lumières viennent de s'éteindre pour la dernière fois sur la Terre. Dans leur folie, les hommes ont finalement réussi à abattre leur dernier tabou : la cannibalisme. Ils s'exerçaient jusqu'alors surr des animaux à quatre pattes mais dès cette nuit, ils se sont tournés vers leur propre espèce : c'est une question de survie. Sans cela, plus de futur, plus d'avenir.

Quand on pense que j'ai écrit ça un dimanche matin...

Thème : L'envie.

J'ai soif. J'ai soif de ta chaleur, de ta douceur. J'ai soif de toi. Comme l'enfant a envie de faire des bêtises. J'ai envie de faire une grosse bêtise avec toi. Alors soyons bêtes, soyons fous ! Soyons comme ces enfants qui jouent à tirer la queue du chat. Faisons des bêtises, mon amour. Faisons des bêtises, mon chéri.

Y'a pas une chanson comme ça ? ça me rappelle un truc...

Thème : Et si le pion

Et si le pion tombe, je tombe. Je tombe dans l'amertume de tes caresses. Elles sont sans goût, sans toi. Tu n'es plus là. Le pion est tombé, les dés sont jetés, je te quitte. C'est la vie. Ciao Bello. Je pars.

J'ai eu envie d'écrire un truc plus "léger" pour le dernier écrit automatique....

Thème : A la ferme.

... J'ai pensé poule et :

J'ai vu une poule blanche qui se baignait dans la mare, elle était ébouriffée, comme toi, mémé. Tu es laide comme elle, mais je t'aime quand même. Tu ne ponds pas d'oeufs d'or mais je t'adore. Tu as mon affection comme cette poule que j'ai vu à la ferme avec mes copains d'école.

Toujours pas convaincu qu'une psychopate sommeille en moi ?

Je lâche prise (un peu)

Danser, me rouler par terre, ben moi, j'aime pas ça, j'ai la souplesse d'une pierre et encore, une pierre, ça roule...

Je ne peux pas dire que j'ai dansé, j'ai "bougé mon corps" plutôt mais c'est chouette de le faire dans une bonne ambiance, en toute confiance.

Les silences, moi, j'aime pas ça. Même si j'ai l'impression que j'ai fait des progrès dans le domaine, sur certains exercices, je n'ai pas laissé le temps au silence de se faire et c'est dommage...

J'ai réussi à ressentir une vraie émotion qui m'a fait monter les larmes aux yeux.

Si je mets ce moment du week-end, dans la catégorie "je lâche prise (un peu)", c'est parce que je ne suis pas allée jusqu'au bout. Je n'ai pas voulu laisser cette larme s'échapper. J'ai voulu contrôler et non pas lâcher-prise en censurant donc ce que je voulais vraiment dire.

Je lâche prise (pas du tout)

J'ai trouvé une limite que je n'ai pas encore franchi : embrasser mon partenaire.

Même si dans l'impro, c'est moi qui lui courait après (au sens propre du terme), je ne suis pas allée jusqu'au bout...)

Et ma voix alors ?

Je n'ai pas toujours utilisé la respiration abdominale pour aider mes cordes vocales a fait du bon boulot.

Mais après un petit spectacle dans le cadre de mon travail, ces douze heures d'impro, je ne ressens aucun mal de gorge...

Lundi, je vois l'orthophoniste... Jeudi, j'ai un match d'improvisation...

Ma voix n'a pas fini de faire entendre parler d'elle...

Bref.

J'oublie sûrement des trucs vu la richesse de ce week-end d'impro...

Je suis contente de mettre plutôt laisser aller dans les exercices,

Je suis contente d'avoir joué avec des gens nouveaux et avec les anciens aussi,